De la préhistoire à la Révolution
Une paroisse très ancienne
Pour évoquer le passé lointain de notre petit pays de Henvic, nous pouvons bien sûr nous référer à l’histoire générale de nos côtes bretonnes, en y mêlant quelques éléments dûment prouvés, mais nous devons aussi nous référer aux histoires, aux légendes, et à tout ce que la mémoire collective a transmis au cours des temps jusqu’à ce jour.
Comment était le territoire de Henvic aux temps préhistoriques et au début de notre histoire? Nous ne pouvons évidemment émettre que des suppositions. Il semble que notre presqu’île fut très tôt habitée. Une tradition orale évoquait l’existence de mégalithes, à Kérichard et à Langroas. Mais aucune trace visible ne peut en apporter de preuve, et ils ne sont référencés nulle part. Par contre, au Lingoz, est mentionnée l’existence, autrefois, d’un dolmen et d’un menhir, datant de l’âge du bronze, entre –2000 et –1000. Des vestiges y ont été découverts, (petits ciseaux, burins, poignards).
Les gaulois et les romains y ont par la suite sans doute vécu… Mais les nombreux souterrains découverts dans des champs ne prouvent rien ! Ils datent probablement de plus tard, aux temps où les nombreux manoirs étaient florissants. « Le trou fantôme de Toul ar Brohet »
La paroisse de Henvic a dû être fondée il y a très longtemps, et a probablement subi différentes invasions au cours des différentes migrations des populations. Sous la poussée des Angles et des Saxons, les « Bretons » ou « Brittons », ont immigré vers nos côtes aux Vème et VIème siècles, et c’est à cette époque que doit remonter la « légende-histoire » de St Maudez, qui devint le Saint Patron de notre paroisse.
Les premières transformations du paysage, le pays étant jusqu’alors couvert de forêts, sont sans doute dues à l’arrivée des moines qui accompagnent ces « bretons » de grande Bretagne. Ceux-ci défrichent la terre, construisent des maisons, et apportent les première formes d’administration. C’est comme cela que Henvic devient le premier « Vicus » (village) de la presqu’île. C’est seulement en 1398, première date attestée, que l’on transfère le siège de la paroisse à « Guic-Taulé », un endroit plus élevé, plus éloigné dans les terres, et donc moins exposé aux attaques des pirates qui infestaient alors notre littoral.