Le bourg couvert d’arbres
Le déboisement irréversible au cours des temps
Durant des siècles, bien avant le développement de l’agriculture que l’on connait de nos jours, la région était couverte d’arbres. Jusqu’au 18ème siècle, l’espace qui constitue maintenant le bourg, et qui entourait la vieille église et le cimetière constituait un grand bois. Un chanoine de Léon, Louis Jacobin, venu a Henvic en 1613, décrivait à son évêque « la jolie petite église d`Hen-Guic, l’une des plus belles de la campagne, cachée et abritée des vents par un bouquet d’arbres ». On en comptera encore près d’une centaine en 1794 et la place s’est appelée pendant longtemps « Ar c’hoad » qui signifie le bois.
Au cours du temps, la région est progressivement défrichée, à tel point que lors de sa séance du 28 juin 1928, la Société Archéologique du Finistère s’inquiète du déboisement qui a lieu dans les bourgs. « De divers côté, la Société a été informée que ça et là, on continue à abattre de beaux arbres qui jusqu’ici, encadraient les églises, les cimetières, et les places publiques de nos campagnes. On déboise sans discrétion, sans mesure, et sans nécessité. A Henvic, deux ormes et trois hêtres formaient un ravissant décor à la vieille et pittoresque église. Ces beaux arbres ont été abattus. L’installation de la ligne électrique a servi de prétexte ».
Un arbre survivra cependant jusqu’à une période plus récente, dans ce qui constitue maintenant le placître de la vieille église, un immense if. On peut voir cet arbre sur les cartes postales anciennes.
Lors des travaux de déplacement de l’ancien cimetière, les racines de cet arbre, un if très ancien, auraient été endommagées, et celui-ci n’a pas résisté à une tempête en juillet 1969. Plusieurs commerces et cafés existaient encore dans le bourg. Sur la photo ci-dessous, on aperçoit une pompe à essence.
La chute de l’if