Olivier Le Roux

Il existe à Athis Mons, une rue Olivier Le Roux. Peu de personnes savent sans doute qui fut cet Oliver Le Roux, qui naquit à Henvic le 26 juillet 1904, et qui fut tué dans un accident d’avion le 7 juin 1931, en Birmanie.

Son père, Olivier Le Roux, marin Second Maître torpilleur dans la marine, et sa mère, Marie Françoise Castel demeuraient à Henvic.

Après avoir été quartier maître dans la marine, spécialisé dans la TSF, la télégraphie sans fil, il navigue quelques temps dans la marine de commerce, avant de rejoindre l’aviation civile.

Il épouse le 8 octobre 1927, à Cuers, (83), Anne Augustine Marie Arnaud.

L’invention de la radio, et la création du personnel radio navigant, à bord des avions, ont apporté aux lignes une sécurité des vols et des possibilités de navigation inespérées jusque là…. Les premiers vols se faisaient au ras du sol dont le relief changeant constituait, jusqu’alors, un danger permanent.

Olivier Le Roux entre comme radio-télégraphiste à l’Aéropostale le 10 juillet 1927. Il est affecté en 1928 sur la ligne d’hydravions Marseille-Alger, accomplissant de nombreuses traversées, émaillées d’un certain nombre de pannes en mer. Le 26 octobre 1928, il décolle d’Alger à destination de Marseille, à bord d’un Latécoère 32. Alors que l’avion se trouve à 140 milles au Nord d’Alger, un moteur tombe en panne, et l’avion doit amerrir. Deux vedettes se portent à son secours, mais doivent rebrousser chemin en raison de la tempête. Avant que la radio ne s’arrête, Oliver Le Roux a le temps d’envoyer un SOS, reçu par le paquebot EL BIAR, qui, la nuit venue, aperçoit  l’épave sur la mer démontée,  et sauve les hommes qui s’y sont accrochés.

Ayant quitté la Compagnie Générale Aéropostale, il passe en 1929 à la Compagnie Air-Union sur les lignes d’Orient, et est affecté sur le tronçon Corfou-Athènes de la ligne Marseille-Beyrouth par hydravions, puis à Air-Orient, il est affecté en 1930 à Saïgon.

C’est lors d’un vol d’Air Orient, que le 7 juin 1931, alors qu’Olivier Le Roux totalisait 1500 heures de vol, que celui-ci est tué lors d’un tragique accident, à Sandoway, en Birmanie, sur la ligne France / Indochine, créée par Maurice Nogues et inaugurée quelques mois plus tôt.

Ce jour-là, le trimoteur Fokker F VIIb- 3m, immatriculé PH-AEO, assure le courrier régulier de Saïgon vers la France. L’appareil est pris dans les violentes pluies de mousson. L’avion vole très bas, voulant soit garder la vision du sol, soit tenter un atterrissage. L’aile gauche heurte un arbre plus haut que les autres et capote sur la rive du fleuve Kyeintali, à 50 km de Sandoway, noyant tout l’équipage. Les corps des quatre aviateurs, considérés comme un équipage d’élite, sont extraits de la carlingue par des villageois. Claude Beauregard, le pilote, commandant de bord, 33 ans, Ange Bourgeois, pilote en second, Pierre Patard, mécanicien-navigant, 34 ans, et Olivier Le Roux, radiotélégraphiste de bord, 27 ans

En présence d’un missionnaire protestant, tous les quatre sont inhumés à Sandoway (important port de mer, actuel Thandwe) situé entre Rangoon (actuel Yangon) et Akyad (actuel Sittwe) en Birmanie,

Les 4 membres d’équipage, décédés le 7 juin 1931 sont cités à l’Ordre de la Nation, Ministère de l’Air. En février 1932, leurs corps sont rapatriés en France et remis aux familles.